Mystique ! C’est le moins qu’on puisse dire de Chiapas. Les gens, les coutumes, les dialectes, les ondes qui règnent, tout est différent ici! Cet état à la frontière avec le Guatemala est malheureusement marginalisé et ça se ressent! Blocage de routes, des dialectes indigènes fortement présents, des pratiques religieuses mixtes, et des villages opposés au pouvoir central et vivant en totale autonomie de celui-ci!

Chiapas est assurément un état à part mais oh combien attachant.

Si la capitale Tuxla Gutiérrez ne représente pas un lieu incontournable à visiter, d’autres spots valent le détour.

 

San Cristóbal de las casas

San Cristóbal est l’endroit le plus touristique de Chiapas et forcément le plus visité. Il règne dans ce village une ambiance différente des autres villages du Mexique, raison pour laquelle j’en ai fait mon QG pendant mon séjour à Chiapas.

San Cristóbal est très joli comme village, son marché d’artisanat sympa et on y mange vraiment très bien !

Mention spéciale au Café Al Grano au niveau de la place centrale El Zócalo pour ses chilaquiles et poulet et aux œufs, et au restaurant végétarien Te quiero verde  pour son burger aux lentilles, un vrai régal !

 

Enfin, pour les amateurs de salsa, le bar Revolución invite souvent le samedi soir un groupe qui joue de la cumbia et de la salsa en live, on est un peu à l’étroit mais l’ambiance est géniale !

 

Canyon del Sumidero

En quête de paysages naturels après avoir passé quelques semaines dans des villes, je pars en virée dans le Canyon del Sumidero. Cette faille géologique datant d’il y a 12 millions d’années a donné naissance à une traversée de 21 kilomètres dans le Rio Grijalva, avec des murs montagneux atteignant les 1.000 m de hauteur.

 

La traversée se fait en journée, sous un soleil de plomb, et nous ne sommes pas les seuls à souffrir du soleil, c’est également le cas de nos compagnons de routes, quelques crocodiles et des hérons blancs et gris!

La sortie des bateaux a lieu à partir du village Chiapa de Corzo, la traversée dure 2 heures aller-retour pour un tarif de 230 pesos mexicains (10,50 €).

 

Les villages indigènes Zinacantán et San Juan Chamula

Zinacantán et San Juan Chamula sont deux villages de Chiapas connus pour leur artisanat et par leur syncrétisme religieux, qui se manifeste par des rituels combinant des coutumes à la fois préhispaniques et catholiques.

Je n’ai pas pu visiter Zinacantán, mais j’ai essayé de m’attarder à San Juan Chamula et à sa fameuse église.

 

D’abord le village, qui regorge de petits stands de ventes d’articles d’artisanat, de vêtements, et de fruits, et où les annonces publicitaires de ces stands et boutiques se font en dialecte Tzitzal.

 

Ensuite l’église, dédiée à San Juan Bautista et qui n’a rien à voir avec une église traditionnelle. Ici il n’y a pas de chaises, il n’y a pas de prêtre, tout le monde s’assoit par terre, sur des feuilles de pin, et chacun mène ses rituels à sa sauce.

Ici on trouve de tout. Des bougies par centaines, que dis-je, par milliers. Une jeune fille allaitant son bébé face à des bougies et au Saint qu’elle vénère avec sa famille. Une autre femme préparant avec ses filles des bracelets qu’elle ira commercialiser par la suite. Une autre famille en train de prier avec une poule qui sera sacrifiée un peu plus tard et des gens priant, partout, dans toutes les directions, mais en langage indigène Tzotzil. On arrive presque à peine à respirer tant il y a de la fumée, issue de toutes ces bougie mais aussi de l’encens utilisé ici et là.

Je suis resté une bonnes demi-heure dans l’église, essayant de comprendre comment ont lieu les rituels mais c’est cause perdue vu que tout se dit en Tzotzil. Je décide donc de m’en aller et de laisser les gens prier tranquillement.

 

Il faut savoir qu’il est strictement interdit de prendre des photos ou des vidéos au sein de l’église (au risque de s’attirer de sérieux problèmes), j’ai juste trouvé une photo de l’intérieur sur un poster d’une agence de voyage, donnant une idée sur le cadre une fois entré.

 

Ovintek, au cœur d’un village zapatiste autonome !

Oventik est un de ces villages où l’esprit révolutionnaire est le plus fort. Ici, on parle en dialectes Tzotzil et Tzetal, mais on enseigne aussi l’espagnol pour pouvoir communiquer avec les autres. Le calendrier scolaire ne suit pas le calendrier du gouvernement mais plutôt les saisons de récolte agricole. Des plus jeunes aux plus âgés, nombreux sont les révolutionnaires qui se promènent le visage cagoulé par peur de représailles.

 

Partout où on regarde, on trouve des portraits de Che Guevara et d’Emiliano Zapata, figure de la révolution mexicaine et lui aussi indigène ayant lutté pour les droit de cette population.

Ovintek est régi de façon autonome depuis 2003 et au fil des ans, c’est devenu l’une des icônes de la lutte pour les droits et la dignité des peuples autochtones de Chiapas, ainsi qu’un exemple de système de gouvernement autonome rebelle.

 

D’autres sites et excursions dans Chiapas peuvent également être visités, comme la cascade de El Chiflon et les lacs de Montebello, mais surtout le site archéologique de Palenque, l’une des cités les plus puissantes de l’ère Maya en compagnie des sites de Calakmul et Tikal. Elle a été redécouverte à la fin du 18ème après avoir été perdue dans la jungle des siècles durant.

Pura Vida!

 

 

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